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"Libertao"
11 août 2013

Un soir d'orage/Texte

 

 

Cette semaine, j’ai eu l’occasion d’assister un soir, à un violent orage, le plus beau qu’il m’ait été donné d’observer. Je ne saurai expliquer la pulsion qui m’a poussée au dehors. Son grondement était musical, il semblait faire corps avec la soirée jazz donnée au village, ce fut un fabuleux festival !

Je suis restée ainsi, prostrée, complètement hypnotisée,

Durant quelques minutes qui m'ont semblées une éternité

Et en même temps, confusion, comme si le temps s'était arrêté! 

J’étais subjuguée par les échos émanant des collines, d’ordinaire, de violents coups secs se contentent d’éclater et les éclairs de leur répondre, mais ce soir là, jamais je n’avais entendu ni vu pareille beauté, car les tonnerres se succedaient sans interruption, des vrombissements sourds et graves, qui auraient fait blêmir le plus grand des  barytons

 

DSCN9452

 

Les éclairs s’entremêlaient rôsatres sur le fond gris du ciel énervé et semblaient l’amadouer grâce à leurs plus beaux apparats, tout simplement majestueux que j’en fus éblouis. J’avais perdu toute notion du temps, j’étais dans l’instant présent.

J'observais cette puissance de la nature, s'avancer tel le bruit de pas des sabots des chevaux au galop

Les voilages suspendus à l'extérieur virevoltaient sous le vent.

Je prêtais l’oreille et ne pouvais la détacher de ces sons qui ne me paraissaient pas bruyants bien au contraire, il semblait émaner d’eux une mélodie ascendante, dans le crépuscule. Le ciel semblait faire un concert  à lui seul , défiant celui se donnant à quelques pas de là!

 

DSCN9463

 

Je n’entendais plus le saxophone ni les autres artistes, c’est comme si mon cerveau m’avait ordonné d’isoler les grondements  pour ne plus me concentrer que sur eux, harmonieux et si mélodieux.

J’étais totalement captivée, je ne pouvais en détacher mon regard.

Le ciel obscurci, les nuages s’avançaient, aguerris,

 Et au loin, je devinais très bien les zones de pluie,

Comme une poudre bleue  marine,

S'émoustillant sur les collines.

 

DSCN9465

 

La loi de la nature eu raison de ma curiosité par un vent violent de sable, venu de je ne sais où et j’eus du mal à fermer les volets, la tête baissée pour ne pas recevoir ces menus projectiles dans les yeux.

Une fois réfugiée à l’intérieur, en quelques secondes, une averse violente s’abattue

 

 

Si bien que même toutes portes et volets clos,

J’entendais d'énormes gouttes couler à flots

Et imaginais nettement le déluge à l’extérieur,

 

Les gens courant sous la pluie, ou sous la peur,

Les chaises menant une danse folle au milieu du jardin 

Dont je ne me soucierai que le lendemain.

 

C’est comme si la nature s’était révoltée, doucement pour avertir, puis d’un coup sec sans prévenir ! En si peu de temps qu’il n’en faut pour le dire !

Quelques jours plus tard, je conserve encore le même émoi,

Le sourire au bord des yeux, devant tant de force et d'éclat, émerveillée, 

Quand même les éclats de voix

Et les colères des hommes ne sauraient rivaliser

Soit … 

Humilité 

 

Après la pluie, le beau temps...

A quelques pas d'ici, au milieu d'un champ...

orage

 

A nouveau, le plaisir de voir scintiller les reflets irisés des voilages après l'orage.

DSCN9503

 

Stéphanie

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